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Au Théâtre du Sous-bois, derrière le rideau des arbres, le pic-vert frappe les trois coups.
Sylvain Tesson
Pour un trèfle à quatre feuilles, la chance c'est quand personne ne le trouve.
Les serpents pratiquent la danse du ventre.
Un arbre seul au milieu d'un champ : monument commémoratif d'une forêt disparue.
La sauterelle, point d'exclamation des prairies.
Ce que l'on a vécu ne peut nous être retiré.
Le temps doit avoir quelque chose à se reprocher pour s'enfuir si vite.
Au Tyrol, les prés sont peignés de près et les fleurs à la boutonnière des champs.
Bivouaquer dans une sapinière, c'est se préparer à la mort.
Le cyprès, cierge noir.
Une fuite, la vie dans les bois ? La fuite est le nom que les gens ensablés dans les fondrières de l'habitude donnent à l'élan vital.
On dispose de tout ce qu'il faut lorsque l'on organise sa vie autour de l'idée de ne rien posséder.
Oenologue : homme du rang.
Tout veau marin grandit sous la mer.
Le lotus : un baiser que la boue adresse au ciel.
Une meute d'idéologues en charge de réformer l'école est parvenue en cinq décennies à saigner les études antiques. Selon eux, il serait élitiste d'apprendre les langues mortes.
Les collines font le dos rond.
Les boutons d'or remontaient jusqu'au col.
Paris, ville accouchée de son bassin.
Rien ne vaut la solitude. Pour être parfaitement heureux, il me manque quelqu'un à qui l'expliquer.
Entre l'envie et le regret, il y a un point qui s'appelle le présent.
Une ruche fourmille d'abeilles.
Nuage : pâtisserie du ciel située entre le moelleux et le fondant.
Leurs plumes servent aux oiseaux à tracer des lignes dans le ciel.
Kiwi : le vert est dans le fruit.
Les vagues ont repeint au rouleau une mer d'huile.
Habitants des bords de l'Aral : orphelins de leur mer.
Sous la pluie, la poule mouillée est celle qui a eu le courgae de ne pas aller s'abriter.
Livres : il s'en passe de belles sous les couvertures.
Descendre à la cave pour prendre un remontant.
Un voyage, c'est une folie qui nous obsède, nous emporte dans le mythe.
Une fois enrichi, le fakir décida de dormir sur la paille.
Trois arbres escaladent une pente raide, encordés par des lianes.
Transsibérien : fermeture éclair du manteau des taïgas.
Le comique, ce serait que Dieu ne parle pas latin.
Le poète amérindien Simon J. Ortiz écrit : Il n'y a pas de vérités, seulement des histoires.
L'aphorisme permet de gagner du temps en économisant de l'espace.
Un crabe épris de droiture se refusait d'avancer.
Spéléologue : psychanalyste de la Terre qui en explore les failles.
Il y a des éphémères depuis la nuit des temps.
L'homme libre possède le temps. L'homme qui maîtrise l'espace est simplement puissant. En ville, les minutes, les heures, les années nous échappent. Elles coulent de la plaie du temps blessé.
Arche de Noé : les rats entrent dans le navire.
Les hannetons s'orientent-ils grâce aux constellations de fleurs ?
Plissements géologiques : la montagne a des soucis.
Fleurs et légumes attendent la mort dans le pénitencier d'un potager.
La désillusion est l'hommage que la lucidité rend à l'imagination.
Il y a des plaines et des vallées que la Géographie semble avoir prédisposées à l'Histoire.
Les artistes le savent : le sauvage vous regarde sans que vous le perceviez. Il disparaît quand le regard de l'homme l'a saisi.
Hommes de science, hommes politiques et hommes de foi se pressaient au portillon des espérances. En revanche, pour conserver ce qui nous avait été remis, il n'y avait pas grand monde.
La religion était l'opium du peuple. Les écrans en sont les serpents à sonnettes. Et les hommes hypnotisés cherchent si "ça capte".