Images
La saveur de ses paroles se prélasse sur mes lèvres.
Tahereh Mafi
La solitude est une compagne cruelle, maudite. Parfois, elle ne veut simplement pas vous abandonner.
La lune est une compagne fidèle. Elle ne te quitte jamais. Elle veille, tenace, connait nos parts d'ombre et de lumière, change au gré de nos humeurs. Chaque jour, elle offre une version différente d'elle-même. Tantôt faible et blême, tantôt forte et resplendissante. La lune sait ce que c'est que d'être humaine. Incertaine. Seule. Grêlée d'imperfections.
Ses yeux évoquent un instant, au coeur de la nuit remplie de souvenirs, les seules fenêtres à s'ouvrir sur mon monde.
J'ai un coeur, dit la science, mais je suis un monstre, dit la société.
J'ai passé ma vie coincée entre les pages des bouquins. En l'absence de relations humaines, j'ai noué des liens avec des personnages de papier. J'ai connu l'amour et la perte de l'être aimé au fil de petites histoires entremêlées dans la grande, j'ai vécu l'adolescence par association d'idées.
Les nouveaux citoyens de notre monde seront réduits à l'état de numéros qu'on pourra facilement remplacer, facilement supprimer, facilement détruire pour désobéissance.
La vérité est une maîtresse jalouse, perverse, qui ne dort jamais...
On n'a plus vraiment de saisons. Les animaux meurent, les oiseaux ne volent plus, les cultures ont du mal à pousser, les fleurs n'existent pratiquement plus. Le climat est instable. Tantôt il fait 33 C en hiver. Tantôt il neige sans raison.
Le rire, c'est la vie. Jusqu'ici, je n'étais pas vraiment en vie
Les gouttes de pluie, c'est la seule chose qui me rappelle que les nuages ont un coeur qui palpite.
On n'a absolument rien à faire pour mourir. Vivre, en revanche, c'est un peu plus compliqué.
Mon univers est un réseau d'entrelacs de mots, de membres liés à des membres, d'os à des muscles, de pensées et d'images enchevêtrées. Je suis constituée de lettres, un personnage créé par de phrases, un produit de l'imagination forgé par la lecture de romans. Ils veulent effacer chaque signe de ponctuation de ma vie sur terre et je ne pense pas pouvoir les laisser faire.
Deux, trois, quatre, cinquante mille éclats d'émotion me poignardent en plein coeur, se liquéfient en gouttes de miel tiède qui apaisent mes bleus à l'âme.
Je me suis toujours posé des questions sur les gouttes de pluie. Je me demande comment elles tombent en trébuchant les unes sur les autres, en se brisant les jambes et en oubliant leur parachute quand elles dégringolent direct du ciel vers une fin incertaine.
La Terre est plate. Je le sais parce qu'on m'a poussé dans le vide et ça fait dix-sept ans que j'essaye de me cramponner au bord. J'essaye de remonter depuis dix-sept ans, mais c'est presque impossible de vaincre la pesanteur quand personne n'est prêt à te tendre la main.
Il pleut. Le monde pleure à nos pieds, en prévision de ce qu'on est sur le point d'accomplir.
La solitude est une vieille amie debout à votre côté dans le miroir ; elle vous regarde droit dans les yeux, vous met au défi de mener votre vie sans elle. Vous ne pouvez pas trouver les mots pour lutter contre vous même, lutter contre les mots qui hurlent que vous n'êtes pas à la hauteur, que vous ne le serez jamais vraiment, jamais vraiment.
Le monde signifie soudain quelque chose pour moi, tout l'univers se fige et tourne dans l'autre sens, et je suis l'oiseau. Je suis l'oiseau et je prends mon envol.
Il y a des secrets partout. Il n'y a de réponse nulles part.
Parce que quand j'ai dit que je voulais toucher la Lune, tu m'as pris la main, tu m'as serrée fort contre toi et tu m'as appris à voler