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Préfère la pauvreté dans le sein de la justice à l'abondance que procure l'iniquité.
Théognis de Mégare
Garde-toi de t'ouvrir de tes desseins à tous tes amis indifféremment. Bien peu, dans le nombre, ont un coeur fidèle.
Un homme sûr vaut son pesant d'or et d'argent.
L'épreuve est la pierre de touche de l'homme vertueux.
Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ; mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Les peines de l'homme vertueux sont les jouissances du méchant ; mais le lion lui-même ne trouve pas toujours de proie, et la dévorante perplexité se place souvent dans le coeur de l'homme injuste et puissant.
Insensés avec les fous, justes et sages avec les amis de la sagesse et de l'équité, nous prenons le caractère de ceux qui nous environnent.
Mauvaise compagnie est source de maux.
L'âme du sage est toujours constante : elle lutte avec un courage égal contre le malheur et contre la prospérité.
Qui oblige les méchants est peiné deux fois : il perd son argent et ne gagne pas de reconnaissance.
Le juste milieu est en tout la meilleure chose.
Un jugement doit être rendu à la règle et à l'équerre.
En toutes choses, c'est la richesse qui peut le plus.
Les haillons de la misère couvrent la vertu, le manteau de la fortune cache le vice.
Avec ceux qui font les fous, je fais le fou.
D'un homme de bien, il est aisé de faire un méchant : mais qui pourra, d'un méchant, faire un homme vertueux ?
Ce n'est pas sans raison, ô Richesse, que les hommes t'honorent plus que tout : tu t'accommodes si aisément de la bassesse.
Le silence est, pour le grand parleur, un supplice cruel ; et le babillard ignorant est pour ceux qui l'écoutent un pesant fardeau : on le hait sans pouvoir l'éviter, et c'est une amertume qui empoisonne les délices de tous les festins.
Le passé ne peut se rappeler : mais gardons-nous de l'avenir : il doit occuper seul toute notre attention.
On se lasse de tout, sauf de l'argent.
On ne pleure pas un mort qui n'a pas laissé de richesses.
On ne manque jamais d'amis à table ; on en trouve peu dans les moments difficiles de la vie.
C'est à peu d'hommes qu'il faut te confier pour les grandes entreprises, si tu ne veux, t'exposer à un chagrin sans remède.
Une couche de ronces vaut bien des tapis pour un mort.
L'orgueilleux se vante, s'élève, et veut en imposer. Sait-il comment le jour finira pour lui ? Sait-il dans quel état la nuit va le trouver ?
Personne n'emporte aux enfers ses richesses superflues.
Garde-toi, dans ta colère, de reprocher à l'indigent la pauvreté qui flétrit l'âme. Les dieux font pencher comme il leur plaît la balance : souvent ils laissent nu celui qu'ils avaient comblé de biens.
Point de hâte ; le milieu en tout est le meilleur : de cette manière tu posséderas la vertu, si difficile à obtenir.
L'habileté vaut mieux que l'intransigeance.
Marche tranquillement comme moi au milieu de la route ; point de zèle excessif ; une juste moyenne est en tout la meilleure chose : ainsi tu tiendras l'excellence qui est difficile à atteindre.
Observez bien les hommes : vous trouverez en eux tous les vices, tous les talents et toutes les vertus.
Grâce à la richese, l'homme méchant passe pour vertueux.
C'est l'amour des richesses qui cause la folie des hommes et leur perversité.
Si mon ennemi est homme de bien, je me garderai d'en dire du mal : je ne louerai jamais le méchant qui m'aime.
Dans la société, sois prudent. Que le secret qui t'est confié reste enseveli dans ton coeur ; oublie même que tu l'as entendu.
La fortune peut prodiguer ses faveurs au plus mechant des hommes : il est peu de mortels à qui les dieux aient accordé la vertu.
Une rose ne saurait naître d'un oignon.
Crains de t'exposer, pour une faute légère, à perdre ton ami ; garde-toi d'écouter le calomniateur qui l'accuse. Les dieux seuls sont exempts de faire des fautes ; sans l'indulgence, l'amitié ne peut plus exister.
L'homme est abattu par la vieillesse, il l'est par la fièvre, mais bien plus encore par la pauvreté. Celui qu'elle accable ne peut plus parler, ne peut plus agir ; ses mains et sa langue même sont enchaînées.
Le sage, quelque lent qu'il soit, atteint l'homme le plus agile, lorsque, dans cette poursuite, il a avec lui la justice des dieux immortels.
C'est peine perdue que d'obliger des méchants ; autant voudrait ensemencer les blanches plaines de la mer.
Point d'ami pour l'exilé.
Obliger un méchant, c'est ensemencer la mer.
Jamais ceci ne se fera : voilà de quoi il ne faut pas jurer.
Il est difficile au sage d'avoir une longue conversation avec l'insensé ; mais il ne lui est pas possible de se taire toujours.
Mais l'homme honnête et sensible profite avec reconnaissance des bienfaits qu'on lui accorde, et jouit encore longtemps après du plaisir de les avoir reçus.
Sous le joug de la pauvreté, la langue de l'homme reste enchaînée.
Le malheur des bons fait le bonheur des méchants.
Les richesses cachent le vice ; et la pauvreté, la vertu.
Le mal est facile, le bien demande beaucoup d'efforts.