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La mer ne prend que les cités qui s'abandonnent.
Thierry Maulnier
Ayant créé le ciel et la terre, les étoiles et les plantes et les bêtes, l'homme et la femme, Dieu referme sa porte en disant : "Et maintenant je n'y suis pour personne".
Les grandes civilisations artistiques furent des civilisations où l'inutile était nécessaire. Dans la civilisation d'aujourd'hui, l'inutile est devenu inutile.
Si Dieu n'était pas ! alors que sommes-nous ? Rien, rien qu'une sorte d'excroissance absurde, un lichen de vie et de conscience sur une planète dérisoire perdue au milieu du lent ballet du monde.
La seule justification réelle de la vie est la vie elle-même.
Conservateur, voilà un mot qui commence bien mal.
Si Dieu est retenu ailleurs, ou s'il n'est que médiocrement intéressé par le déroulement de l'insignifiante aventure humaine, pourquoi nous acharner à arracher le masque consolateur dont il couvre pour nous le visage de son éternelle absence ?
Si Dieu est évident, son évidence nous ôte toute liberté de le choisir.
La force de celui qui croit en Dieu n'est pas en Dieu mais dans sa foi.
S'il est un Dieu, pourquoi Dieu permet-il le mal ? Question naïve. S'il est un Dieu, pourquoi obéirait-il à notre morale ?
Aucune religion au monde ne nous demande de croire à un aussi grand nombre de "miracles" que la philosophie du hasard !
Il faut que quelque chose se taise pour que quelque chose soit entendu.