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Eh tu l'entends le minus les pinces à vélo de sa grand-mère il est farce hein on croirait pas à le voir.
Tony Duvert
Quand il a joui et me décule, il part se laver, se repeigner, chercher à boire, et réapparaît la queue aussi raide qu'avant ; il la promène devant lui, inutile, magnifique, comme ces aigrettes, ces bosses, ces cornes décoratives qu'ont certains animaux.
Bernard fume assis près du pont, il a sa lampe de poche décorée de dragons en décalcomanie.
Tout ce qui est collectif est borné, tout ce qui est solitaire est nul.
Je dédie ce souvenir aux salauds qui me prêchent aujourd'hui le "respect" du mineur. Moralistes borgnes, j'ai été ce mineur et je l'ai subi, ce respect.
Quand j'ordonne à un enfant : "Fais ceci !", il n'apprend qu'à ordonner : "Fais ceci !". Quand je punis un enfant, il n'apprend qu'à punir un enfant.
Supporter la mère pour embrasser les petits, c'est comme nourrir une vache dans la cuisine pour avoir un peu de lait.
Pendant les longues flemmes qu'elle tirait, l'après-midi, Raymonde Seignelet avait ses rites, qui étaient invariables.
Son foutre lâché, il a le temps de mettre la table et de cuire une omelette avant que sa bitte se soit assoupie.
Chaque année, j'ai un an de moins que l'année d'après. Dieu sait comment ça va finir.
Les points de catgut qui retiennent les lèvres de mes blessures cèdent en déchirant la peau boursouflée.
Les machines reproductrices que l'ordre a fabriquées et répandues partout, ce ne sont pas les gouvernants, les armées, les polices, les institutions, les lois : ce sont nos propres cervelles. Décapitez l'ordre et gardez vos têtes : l'ordre repousse.
Nous n'avons pas assez de larmes pour tous les malheurs du monde, il faut bien rire de quelques uns d'entre eux.
Seuls parlent au nom des hommes ceux qui pourraient pointer un fusil sur eux.
Le bonheur, quant à lui, est un sommeil éternel. Rien de plus légitime que de le protéger contre les malades atteints d'insomnie.
Flatter la veulerie, lécher les mous : voilà désormais tout ce qu'on attend de la culture écrite.
Il y a trois ou quatre cadavres nus entassés par terre au fond de la cave on les a tous flagellés, émasculés, égorgés, barbouillés de peinture...
Les censures faiblissent, les interdits craquent. On ne sait plus à quelle répression se vouer pour être heureux.