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Vous n'avez pas le monopole du coeur.
Valéry Giscard d'Estaing
François Mitterrand pensait avoir perdu l'élection de 1974 suite au débat. Nous en avions parlé tous les deux par la suite et il m'avait confié : "Votre phrase Vous n'avez pas le monopole du cœur m'a déstabilisé, elle m'a coupé le souffle. Ce soir-là, j'ai perdu 300000 électeurs." Un vrai débat peut faire gagner ou perdre, aujourd'hui encore.
La France n'est pas un pays de réformes, c'est un pays de nouveauté.
Gouverner, c'est réformer.
Ne nous laissons pas accabler par les rhumatismes de l'histoire.
Qui que vous soyez, inconnu ou célèbre, faible ou puissant, vous détenez une part égale du destin de notre pays.
On ne guérit pas les plaies en les léchant avec une langue de bois.
Tout le monde doit être bilingue dans une langue et en parler une autre.
Tout d'abord je trouve toujours choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur. Vous n'avez pas Monsieur Mitterrand, le monopole du coeur ! Vous ne l'avez pas... J'ai un coeur comme le vôtre qui bat à sa cadence et qui est le mien. Vous n'avez pas le monopole du coeur.
La question n'est pas celle de l'âge mais de l'expérience.
Je voudrais regarder la France au fond des yeux, lui dire mon message et écouter le sien.
L'histoire de France est faite de deux branches : l'histoire des conquêtes et l'histoire des réformes.
J'ai un coeur comme le vôtre qui bat à sa cadence et qui est le mien. Vous n'avez pas le monopole du coeur.
Il ne saurait être question d'imposer aux Français un programme nucléaire auquel ils seraient profondément opposés après avoir été complètement informés.
Je crois que j'ai été élu président de la République, grâce à une phrase de dix mots : Mais, monsieur Mitterrand, vous n'avez pas le monopole du coeur !
Il n'y aurait pas tant de malaise, s'il n'y avait pas autant d'amateurs de malaise.
La France souhaite être gouvernée au centre.
Je prends ma tête entre les deux mains. Je ferme les yeux pour mieux respirer. Est-ce que je pleure ? Je n'en sais rien. Mais cela y ressemble.
Au revoir et merci Jean d'Ormesson !
Je suis sûr que la postérité ne gardera aucune image de moi et que les hommes politiques ne laisseront pratiquement aucune trace.
Je trouve toujours choquant et blessant de s'arroger le monopole du coeur.
Adieu donc 1974 et salut à toi 1975.
Et dans ces temps difficiles, où le mal rôde et frappe dans le monde, je souhaite que la Providence veille sur la France, pour son bonheur, pour son bien et pour sa grandeur. Au revoir !
Dans la profession de foi de François Hollande, on trouve trente-cinq fois le mot je. Il écrit par exemple : "Je ferai construire 2,5 millions de logements." Mais le président de la République ne fait pas construire de logements ! Vos lecteurs peuvent regarder autour d'eux, dans leurs villes et leurs villages : des logements construits par le président, ils n'en trouveront aucun !
Vous rencontrez dans la vie des gens très intelligents, mais qui souffrent et sont malheureux, et vous rencontrez des gens heureux qui n'ont pas ce don d'intelligence. Jean, c'était les deux. Il était le plus intelligent d'entre nous et le plus heureux.
Votre peuple a eu l'intelligence de vous élire deux fois.
Il (Jean d'ormesson) était complètement mêlé à notre histoire et à notre culture, comme peu de gens le sont aujourd'hui. Sa disparition est une perte personnelle, mais aussi une perte pour la culture, la civilisation et l'image de la France.
La prison, c'est la privation de la liberté d'aller et venir, et rien d'autre.
C'est une bonne idée d'avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui.
L'inégalité du talent et du courage est dans la nature humaine, la justice n'est pas de le nier.
La plupart des candidats ont une vision inexacte de la fonction présidentielle. Ils croient que le président de la République exerce un pouvoir personnel. Nous sommes en démocratie. Le président tient ses pouvoirs de la Constitution qui le charge des grandes orientations gouvernementales.
Je ferme les yeux pour mieux respirer.
Les paroles [de la Marseillaise] sont d'un ridicule ! Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont sous l'Arc de triomphe, et on est en train d'abreuver nos sillons d'un sang impur !
Les Britanniques ont toujours eu un certain dédain pour l'Europe.
La France doit devenir un immense chantier de réformes.
A mon âge l'immortalité est devenue une valeur refuge.
A la civilisation de masse doit succéder une civilisation à l'échelle de l'individu.
Vous serez surpris par l'ampleur et la rapidité du changement.
L'euro, c'est une grande réussite et c'est ce qui irrite.
C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai rédigé.
Pendant mon septennat, j'ai été amoureux de 17 millions de Françaises. On peut bien sûr, crier à la banalité ou à la démagogie. Mais le plus curieux, la nature même de mon secret, c'est que c'était rigoureusement exact !
Je ne fais pas d'auto-imitation.
"Le caractère, c'est la destinée", dit un vers d'Eschyle. Les êtres ne changent pas beaucoup. Mais ils peuvent faire un travail sur eux-mêmes. Les hommes de pouvoir peuvent améliorer leur comportement et leur manière de gouverner.
Brexit ou pas, l'Europe à 28 n'est pas gouvernable sans réformes profondes.
Aucun roi de France n'aurait été réélu au bout de sept ans.
Je suis l'objet, comme toute la nature, comme tous les animaux, d'une lente action de destruction qui ride, qui dégrade, qui entaille, qui ravine ce qui était jusque-là frais, jeune et neuf.
La Grèce doit sortir de l'euro.
Il serait désolant que les européens quittent la zone Euro. Ce serait une catastrophe !
Je ne serai pas un Président-candidat, mais un citoyen-candidat.
La force et la faiblesse de la France, c'est que son sort n'est jamais définitivement fixé entre la grandeur et le risque de médiocrité.