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Etrangers, vous m'avez accueilli comme un frère, - Et fait asseoir dans vos banquets.
Victor Hugo
Le prodigue et l'avare aboutissent aux mêmes haillons.
Que tu es belle ! Je n'ose pas te regarder. C'est ce qui fait que je te contemple. Tu es une grâce.
Le ciel a fait mes mains pour réparer ta vie à demi écroulée, mon âme pour comprendre ton coeur, mes lèvres pour baiser tes pieds.
Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peut s'y réfléchir, mais sous la baguette magique de l'art.
Une bonne action peut donc être une mauvaise action. Qui sauve le loup tue les brebis.
Aimons-nous, mon ange béni, il n'y a que cela dans la vie qui vaille la peine de vivre. Mais cela, c'est tout. Qui a cela touche à Dieu même. Aimer, c'est donner à autrui, par une sorte de pouvoir créateur, une existence supérieure ; être aimé, c'est la recevoir. Je t'envoie ce mot qui est aussi un baiser, un mystérieux baiser de l'âme à l'âme : Je t'aime !
L'architecture ne sera plus l'art social, l'art collectif, l'art dominant. Le grand poème, le grand édifice, la grande Ïuvre de l'humanité ne se bâtira plus, elle s'imprimera.
Qu'est-ce que la mort à tout prendre ? Un mauvais moment, un péage, le passage de peu de chose à rien.
Je vous dénonce la misère, cette longue agonie du pauvre qui se termine par la mort du riche. Législateurs, la misère est la plus implacable des lois.
Le mal. Défiez-vous de ceux qui s'en réjouissent encore plus peut-être que de ceux qui le font.
Je vous prends à témoin que cet homme est méchant.
Je prétends regarder face à face le gouffre.
Les roses ont ceci de plus ou de moins que les femmes, que les traces que leur laissent les chenilles sont visibles.
On a tort de dire la nuit tombe ; on devrait dire la nuit monte ; car c'est de terre que vient l'obscurité.
Que de pas restent à faire ! La femme pauvre est aussi bien esclave et vendue en orient qu'en occident. Seulement elle a de plus la flétrissure et la misère. Le lupanar n'est autre chose qu'un sérail en commun.
Il faut profiter de la disparition de l'esprit de révolution pour faire reparaître l'esprit de progrès ! Il faut profiter du calme pour rétablir la paix, non pas seulement la paix dans les rues, mais la paix véritable, la paix définitive, la paix faite dans les esprits et dans les coeurs ! Il faut, en un mot, que la défaite de la démagogie soit la victoire du peuple !
Du reste l'expérience est diverse, et tourne bien ou mal selon les natures. Les bons mûrissent. Les mauvais pourrissent.
Nos chimères sont ce qui nous ressemble le mieux.
La blancheur de l'âme des jeunes filles, qui se compose de froideur et de gaîté, ressemble à la neige. Elle fond à l'amour qui est son soleil.
La nature est impitoyable ; elle ne consent pas à retirer ses fleurs, ses musiques, ses parfums et ses rayons devant l'abomination humaine.
A quoi donc allez-vous assister ? A la transformation de la pénalité... On regardera le crime comme une maladie et cette maladie aura ses médecins qui remplaceront vos juges, ses hôpitaux qui remplaceront vos bagnes.
En fait d'insultes, ne dédaignez pas tout. Il faut toute la grandeur de l'esprit pour discerner sainement les cas de dédain. Un homme de coeur doit savoir être offensé.
Quand le coq chante à une heure extraordinaire, la pêche manque.
La force ne se révèle point par un déplacement perpétuel, par des métamorphoses indéfinies, mais bien par une majestueuse immobilité.
Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques ont un harem.
Oh ! l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie ! - Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie ! - Table toujours servie au paternel foyer ! - Chacun en à sa part, et tous l'ont tout entier !
Eclairer, c'est assainir. Le soleil ne donne pas seulement le jour, il donne l'exemple.
Etre errant et sembler libre, c'est être perdu.
Si la nature s'appelle providence, la société doit s'appeler prévoyance.
Il en est des idiomes humains comme de tout. Chaque siècle y apporte et en emporte quelque chose. Qu'y faire ? Cela est fatal. C'est donc en vain que l'on voudrait pétrifier la mobile physionomie de notre idiome sous une forme donnée.
L'âme, le coeur et l'esprit, c'est la trinité qui est dans l'unité de l'homme comme dans l'unité de Dieu.
Le progrès, c'est le pas même de Dieu.
Il était généreux, quoiqu'il fût économe.
La solitude n'admet pas les nouveaux visages.
Pour une idée, pour une rêverie, pour une abstraction, cette horrible réalité qu'on appelle la guillotine !
Je veux être Chateaubriand ou rien.
Il est effrayant de penser que cette chose qu'on a en soi, le jugement, n'est pas la justice. Le jugement, c'est le relatif. La justice, c'est l'absolu. Réfléchissez à la différence entre un juge et juste.
Le chien, - quelle drôle de bête ! - a sa sueur sur sa langue et son sourire dans sa queue.
Le prodige et le monstre ont les mêmes racines.
Disons-le en passant, ce ne serait pas une haine intelligente que la haine du luxe. Cette haine impliquerait la haine des arts.
Monseigneur, nous faisons un assemblage infâme, j'ai l'habit du laquais, et vous en avez l'âme !
Par moments, dans l'humanité, une certaine sublimité de la femme apparaît ; aux heures où l'histoire devient terrible, on dirait que l'âme de la femme saisit l'occasion et veut donner l'exemple à l'âme de l'homme.
Quelques peuples seulement ont une littérature, tous ont une poésie.
Les révolutions ont un besoin de liberté, c'est leur but, et un besoin d'autorité, c'est leur moyen. La convulsion étant donnée, l'autorité peut aller jusqu'à la dictature et la liberté jusqu'à l'anarchie.
Le rayon c'est l'amour, l'astre c'est la beauté.
Les destinées vulgaires n'ont pas d'horoscopes.
Par Dieu, - fixons encore le sens de ce mot, - nous entendons l'infini vivant.
Oui, je le sais, la faim est une porte basse : - Et, par nécessité lorsqu'il faut qu'il y passe, - Le plus grand est celui qui se courbe le plus.
L'homme aujourd'hui sème la cause, Demain Dieu fait mûrir l'effet.