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Certaines natures ne peuvent aimer d'un côté sans haïr de l'autre.
Victor Hugo
Je suis rouge avec les rouges, blanc avec les blancs, bleu avec les bleus, c'est-à-dire tricolore. En d'autres termes, je suis pour le peuple, pour l'ordre, et pour la liberté.
Une chose réputée belle qui ennuie les esprits d'élite n'est point belle. - Principes : le beau n'est jamais ennuyeux, le mauvais n'est jamais amusant.
Dans tout fanfaron il y a un fuyard.
C'est de l'histoire écoutée aux portes de la légende.
Paris est né, comme on sait, dans cette vieille île de la Cité qui a la forme d'un berceau. La grève de cette île fut sa première enceinte, la Seine son premier fossé.
Je ne vous comprendrai pas, mais je vous écouterai. Quand on entend les voix qu'on aime, on n'a pas besoin de comprendre les mots qu'elles disent. Etre là ensemble, c'est tout ce que je veux.
Un pauvre innocent philosophe barbottant dans les ténèbres de la calamité, avec son gousset vide qui résonne sur son ventre creux.
Le calembour est la fiente de l'esprit qui vole.
Il est très difficile, quand on vit dans la familiarité bourrue de la mer, de ne point regarder le vent comme quelqu'un et les rochers comme des personnages.
L'infini semble plein d'un frisson de feuillée.
Ce que Paris conseille, l'Europe le médite ; ce que Paris commence, l'Europe le continue.
Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Et maintenant buvons, car l'affaire était chaude.
Loin de se dilater, tout esprit se contracte Dans les immensités de la science exacte.
Courbé comme un vieillard sous le poids des années...
Livres ! livres ! livres ! tous les livres ! lumière ! lumière ! lumière ! toute la lumière ! lisez ! apprenez ! interrompez-vous, rompez-vous, corrompez-vous, pourrissez le vieil homme, renaissez !
L'amour est comme un arbre : il pousse de lui-même, jette profondément ses racines dans tout notre être, et continue souvent de verdoyer sur un coeur en ruines.
Un bien immense et réel, quoiqu'il échappe souvent aux esprits superficiels, unit le beau, d'un côté au vrai, de l'autre à l'honnête.
S'il était donné à nos yeux de chair de voir dans la conscience d'autrui, on jugerait bien plus sûrement un homme d'après ce qu'il rêve que d'après ce qu'il pense. Il y a de la volonté dans la pensée, il n'y en a pas dans le rêve.
La conscience, c'est le chaos des chimères, des convoitises et des tentations, la fournaise des rêves, l'antre des idées dont on a honte ; c'est le pandémonium des sophismes, c'est le champ de bataille des passions.
L'éducation, c'est la famille qui la donne ; l'instruction, c'est l'Etat qui la doit.
Chose admirable, la poésie d'un peuple est l'élément de son progrès. La quantité de civilisation se mesure à la quantité d'imagination.
Seulement, comme les animaux ne sont que des ombres, Dieu ne les a point faits éducables dans le sens complet du mot.
Les grands sont ce qu'ils veulent, les petits sont ce qu'ils peuvent.
Ne vous donnez pas pour but d'être quelque chose, mais d'être quelqu'un.
Les deux électricités opposées de la comédie et de la tragédie se rencontrent, et l'étincelle qui en jaillit, c'est le drame.
O triste mer ! sépulcre où tout semble vivant !
Je suis de ce siècle, je resterai jusqu'à la mort le protestant de la liberté d'aimer.
Vous insultez le juste abreuvé d'amertumes.
Une grosse tête hérissée de cheveux roux ; entre les deux épaules une bosse énorme dont le contre-coup se faisait sentir par-devant.
La vérité est comme un soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.
Il animait les six chanteurs de la voix et du geste, comme un chef d'orchestre qui épronne des virtuoses intelligents.
L'homme soumis à l'action du chef-d'oeuvre, palpite, et son coeur ressemble à l'oiseau qui, sous la fascination, augmente son battement.
La rue est le cordon ombilical qui relie l'individu à la société.
Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c'est la jeunesse de la vieillesse.
La vraie force est celle qui a pour devise : Rien de force.
Jamais créature vivante n'avait été engagée si avant dans le néant.
Je suis fâché qu'un méchant soit lâche, dit le bourreau ; il ne vaut pas la peine d'être haï. Il faut combattre un serpent, on ne peut qu'écraser un lézard.
Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux.
L'athéisme dresse contre Dieu un procès-verbal de carence.
Le peuple tient de l'enfant. Il charbonne volontiers sa colère, sa joie et son ironie sur les murs.
L'obstiné dans le vrai a la grandeur.
Ceci (l'imprimerie) tuera cela (l'architecture).
Amuseur de prince, amuseur de peuple, même chose.
... Sachant que c'est à l'ironie - Que commence la liberté.
Les préjugés sont des ligatures.
La composition poétique résulte de deux phénomènes intellectuels, la méditation et l'inspiration. La méditation est une faculté ; l'inspiration est un don. Tous les hommes, jusqu'à un certain degré, peuvent méditer : bien peu sont inspirés.
La sagesse du législateur est de suivre le philosophe, et ce qui a son commencement dans les esprits a inévitablement sa fin dans le code.
La musique est dans tout. Un hymne sort du monde.