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En France, il y a toujours une révolution possible à l'état de calorique latent.
Victor Hugo
Ami, cache ta vie et répands ton esprit.
En art point de frontière.
Vous voulez la misère secourue, moi, je la veux supprimée.
On est près de divorcer quand la table est aussi triste que le lit.
Penser, voilà le triomphe vrai de l'âme.
Rêver, c'est le bonheur ; attendre, c'est la vie.
Ses façons étaient réservées, froides, polies, peu ouvertes.
Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l'erreur ou l'abandon, raniment nos forces brisées.
... cet effrayant univers sans fond et sans limite, qu'on appelle la pensée.
Les lois font les bagnes, les moeurs font les lupanars. La lumière crée le peuple, la nuit enfante la plèbe. La veste rouge du forçat est taillée dans la robe rouge du juge.
La vie est une fleur, l'amour en est le miel. C'est la colombe unie à l'aigle dans le ciel, C'est la grâce tremblante à la force appuyée, C'est ta main dans ma main doucement oubliée.
Et dans la tempête et le bruit La clarté reparaît grandie...
J'avais donc dix-huit ans ! j'étais donc plein de songes ! L'espérance en chantant me berçait mes mensonges.
Conserve ce coeur pur ! je t'aime ainsi !
Dieu qu'on révère, Dieu pour l'homme indulgent ne sera point sévère.
Le nombre trois est le seul qui ait un centre. Les autres nombres sont des ellipses et ont deux foyers.
La potence est une balance qui a un homme à un bout et toute la terre à l'autre. Il est beau d'être l'homme.
L'argot n'est autre chose qu'un vestiaire où la langue, ayant quelque mauvaise action à faire, se déguise. Elle s'y revêt de mots masques et de métaphores haillons.
La gloutonnerie châtie le glouton. Gula punit Gulax. L'indigestion est chargée par le bon Dieu de faire de la morale aux estomacs.
Une pièce de théâtre, une comédie, une tragédie, un drame cela doit être une sorte de personne ; cela doit penser, cela doit agir, cela doit vivre.
Rêverie, ô cigare invisible du sage !
Un homme tué par un homme effraye la pensée, un homme tué par les hommes la consterne.
Qu'est-ce qu'il y aurait à la fin si tout était au commencement ?
Existez hardiment l'un pour l'autre, faites-vous des mamours, faites-nous crever de rage de n'en pouvoir faire autant, idolâtrez-vous.
Il n'y a ni règle ni modèle.
Cette foi à l'auberge fait partie des racines de la providence dans l'homme. Croire à un gîte, c'est croire en Dieu.
On voit les qualités de loin et les défauts de près.
Les privilégiés n'ont pas d'oreille du côté des déshérités. Est-ce la faute des privilégiés ? non. C'est leur loi, hélas !
Danton fut l'action dont Mirabeau avait été la parole.
Oui, aimer, voilà le vrai fond de penser, cette loi est la mienne.
Le monstre, que l'on croit l'exception, est la règle. Allez au fond de l'histoire : Néron est un pluriel.
Les mendiants groupés dans l'ombre des portiques - Ont moins de haine au coeur et moins de flamme aux yeux.
Les créatures les plus féroces sont désarmées par la caresse à leurs petits.
L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer - Fleurir le chardon bleu des sables.
La science est un acquêt de l'homme.
Toutes les fois qu'une atteinte est faite au droit, même par vos amis, même contre vos ennemis, même pour vous servir, même pour vous défendre, législateurs, réprimez-la sévèrement.
Etre, pour la créature intelligente, c'est comparer perpétuellement ce qu'on a été avec ce qu'on est.
Ce qui fait qu'il est bon d'avoir été proscrit. Je sauverais Judas si j'étais Jésus-Christ.
Dieu, dont on croit parfois entrevoir le fantôme, Dépense à chaque instant l'infini pour l'atôme.
Que ne te dois-je point ? O mère tant chérie, Tu me donnas le jour, Me nourris de ton Lait et je ne dois la vie Qu'à ton prudent amour.
Mangez, moi je préfère, - Probité, ton pain sec. - ... - Mangez, moi je préfère, - O gloire, ton pain bis. - ... - Mangez, moi je préfère, - Ton pain noir, liberté !
La dernière raison des rois, le boulet. La dernière raison des peuples, le pavé.
Ta bouche, c'est le ciel même, mon âme veut s'y poser : puisse mon souffle suprême s'en aller dans ce baiser !
Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misères dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inégales ? La balance ne doit-elle pas nécessairement pencher, et l'état avec elle ?
Oh ! l'amour ! dit-elle, c'est être deux et n'être qu'un. Un homme et une femme qui se fondent en un ange, c'est le ciel.
Qu'est-ce que l'amour devant l'ambition ? On ne refuse pas une main qui donne un sceptre...
Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout.
Être, c'est être la somme de tout ce qu'on a été.
C'est une chose grande et que tout homme envie, - D'avoir un lustre en soi qu'on répand sur sa vie, - D'être choisi d'un peuple à venger son affront.