Images
La réussite est parfois le résultat de toute une série d'échecs.
Vincent van Gogh
Ce n'est pas à Paris, ce n'est pas en Amérique qu'il faut chercher, tout est éternellement pareil. Change, en effet, mais c'est dans la bruyère qu'il faut chercher.
Il faut commencer par éprouver ce qu'on veut exprimer.
Non seulement ses proches étaient pour lui des étrangers, mais il était encore étranger à lui-même.
Je trouve également belle la maxime de Gavarni : Il s'agit de saisir ce qui ne passe pas dans ce qui passe.
Nous serons pauvres et nous souffrirons la misère aussi longtemps qu'il le faut, comme une ville assiégée qui n'entend pas capituler, mais nous montrerons que nous sommes quelque chose.
Est-ce qu'on doit, est-ce qu'on peut tenir compte de tout cela quand on aime ? Non - foin de tous calculs - j'aime parce que j'aime.
J'éprouve une passion irrésistible pour les livres et un besoin constant de cultiver mon esprit, d'étudier, qui m'est aussi vital que le pain.
Pas plus que les girouettes ne modifient en quoi que ce soit la direction du vent, les opinions humaines ne changent rien à certaines vérités fondamentales.
Je mange toujours de la nature. J'exagère, je change parfois au motif ; mais enfin je n'invente pas le tout du tableau, je le trouve au contraire tout fait, mais à démêler dans la nature.
La Méditerranée a une couleur comme les maquereaux, c'est-à-dire changeante, on ne sait pas toujours si c'est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c'est bleu, car la seconde après le reflet changeant a pris une teinte de rose ou grise...
La couleur par elle-même exprime quelque chose, on ne peut s'en passer.
La folie est salutaire pour cela, qu'on devient peut-être moins exclusif.
Ayez plus d'espérance que de souvenirs ; ce qu'il y a eu de sérieux et de béni dans votre vie passée n'est pas perdu ; ne vous en occupez donc plus, vous le retrouverez ailleurs, mais avancez.
Encore une fois je me laisse aller à faire des étoiles trop grandes.
Que la tempête se lève, que la nuit tombe ; qu'est-ce qui est le plus redoutable, le danger ou la peur du danger ? Je préfère la réalité, le danger même.
Je suis en train de peindre avec l'entrain d'un Marseillais mangeant la bouillabaisse, ce qui ne t'étonnera pas, lorsqu'il s'agit de peindre des grands tournesols.
Somme toute, je veux arriver au point qu'on dise de mon oeuvre : cet homme sent profondément et cet homme sent délicatement.
Un soleil, une lumière que faute de mieux je ne puis appeler que jaune, jaune soufre pâle, citron pâle or. Que c'est beau le jaune !
Je ne me sens nulle part aussi étranger que dans ma famille et dans mon pays.
Quand on veut être actif, il ne faut pas craindre de faire certaines choses de travers, ne pas avoir peur de commettre quelques erreurs.
Ce qui doit faciliter aux Japonais de fourrer leurs oeuvres d'art dans des tiroirs et des placards, c'est que l'on peut rouler les kakemonos et non pas nos études peintes, qui finiraient par s'écailler.
Je rêve ma peinture, ensuite je peints mon rêve.
Je crois de plus en plus qu'il ne faut pas juger le bon Dieu sur ce monde-ci, car c'est une étude de lui qui est mal venue.
Il y a l'autre fainéant, le fainéant bien malgré lui, qui est rongé intérieurement par un grand désir d'action, qui ne fait rien parce qu'il est dans l'impossibilité de rien faire, puisqu'il est comme en prison dans quelque chose.
Il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens.
C'est tout de même une drôle de ville que Paris où il faut vivre en se crevant, et où tant qu'on n'est pas à moitié mort, on ne peut rien y foutre et encore !
Les principes ne sont bons que lorsqu'ils engendrent des actes ; je trouve bon de réfléchir et de se montrer consciencieux, parce que cela accroît l'activité d'un homme et fait un tout de ses divers actes.
Le symbole de saint Luc, le patron des peintres, est un boeuf. Il faut donc être patient comme un boeuf si l'on veut labourer dans le champ artistique.
Quand on se révèle capable en une chose et l'on comprend bien une question, on peut être sûr d'en comprendre beaucoup d'autres.
Ah ! et tout de même quelle jouissance de l'oeil, et quel rire que le rire édenté du vieux lion Rembrandt, la tête coiffée d'un linge, la palette à la main !
Nous avons eu besoin l'un de l'autre, nous ne nous sommes plus quittés, nos vies se sont entremêlées, et c'est ainsi que l'amour est né.
Si je m'arrêtais d'agir, d'étudier, de chercher, alors, malheur à moi, je serais perdu.
Je prends tous les jours le remède que l'incomparable Dickens prescrit contre le suicide. Cela consiste en un verre de vin, un morceau de pain et du fromage, et une pipe de tabac.
Qui n'a pas appris à dire "elle et aucune autre" sait-il ce que c'est que l'amour ?
Il est intéressant d'entendre Zola parler de l'art ; c'est aussi intéressant, par exemple, qu'un paysage brossé par un portraitiste.
Un paysan est plus beau parmi les champs dans son costume de futaine que lorsqu'il se rend le dimanche à l'église affublé comme un monsieur.
Réflexion faite, je ne dis pas que mon travail soit bien, mais c'est ce que je peux faire de moins mauvais. Tout le reste, relations avec les gens, est très secondaire, parce que je n'ai pas de talent pour ça. A cela je n'y peux rien.
N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir.
C'est ainsi que je vois les choses, avancer, avancer toujours, quoi qu'il advienne.
J'ai tant de curiosité du possible et du réellement existant que j'ai peu le désir et le courage de chercher l'idéal en tant que pouvant résulter de mes études abstraites.
On dit, et je le crois volontiers, qu'il est difficile de se connaître soi-même. Mais il n'est pas non plus aisé de se peindre soi-même.
Si l'on continue à aimer sincèrement ce qui est vraiment digne d'amour et qu'on ne gaspille pas son amour à des choses insignifiantes et nulles et fades, on obtiendra peu à peu plus de lumière et l'on deviendra plus fort.
Un tableau est aussi difficile à faire qu'un diamant gros ou petit à trouver.
Et le peintre en somme ne dit rien, il se tait, et je préfère encore cela.
Réaliser des esquisses revient à planter des graines pour faire pousser des tableaux.
Pour moi, la vie peut bien demeurer solitaire. De ceux à qui j'ai été le plus attaché, je n'ai rien saisi de plus que des images dans un miroir.
Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art.
Il est bon d'aimer autant que l'on peut, car c'est là que gît la vraie force, et celui qui aime beaucoup accomplit de grandes choses et en est capable, et ce qui se fait par amour est bien fait.
Trouve beau tout ce que tu peux, la plupart ne trouvent pas suffisamment beau.