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C'est fou, les histoires qu'on se raconte quand on ne veut pas admettre que quelqu'un qui nous plaît est une crevure.
Virginie Despentes
Les femmes aiment les garçons qui aiment le rock, c'est juste assez sale pour les affoler tout en s'accordant assez bien avec le confort bourgeois.
Je vais rentrer et dormir, demain le RMI sera sur mon compte. C'était plutôt une sale journée, au moins elle est finie.
L'intelligence est utile pour justifier les décisions prises, après coup. On l'utilise pour se raconter une histoire plausible.
Le contrat marital apparaît plus clairement comme ce qu'il est : un marché où la femme s'engage à effectuer un certain nombre de corvées, assurant le confort de l'homme à des tarifs défiant toute concurrence.
Elle n'a jamais été monogame. C'est bon pour les moches, ça.
On croit que les féministes trop radicales haïssent les hommes mais ce qu'elles détestent en réalité ce sont les femmes qui savent vivre avec eux.
La différence entre entre un chagrin d'amitié et un chagrin d'amour, c'est le temps de cicatrisation.
Changer, c'est toujours perdre un bloc de soi. On le sent qui se détache, après un temps d'adaptation. C'est un deuil et un soulagement en même temps.
Internet, pour un parent, c'est comme si on te volait ton gosse avant même qu'il sache lire.
L'hétérosexualité c'est aussi naturel que l'enclos électrique dans lequel on parque les vaches.
Ce qui est difficile, ce n'est pas de mourir en héros, mais de résister sur le terrain avec des résultats concrets.
Mais Facebook est passé par là et cette génération de trentenaires est composée de psychopathes autocentrés, à la limite de la démence. Une ambition crue, débarrassée de tout souci de légitimité.
Moins de mâles, moins de guerres. Ça lui paraît lumineux. Elle voudrait savoir pourquoi aucune société ne tente le coup. Tant que les femmes consentiront à faire naître des bébés mâles, l'humanité restera un bourbier dégueulasse.
Face à l'état du monde du travail aujourd'hui, ce n'est pas de la mélancolie que je ressens, mais un désespoir absolu, une sensation de débâcle.
Qui attend le seuil de l'andropause pour partir d'overdose ?
Le confort est une chose fragile, on le comprend quand il explose.
Il y a des hommes plutôt faits pour la cueillette, la décoration d'intérieur et les enfants au parc, et des femmes bâties pour aller trépaner le mammouth, faire du bruit et des embuscades.
Il y a une sexualité qu'on ne peut vivre que sous alcool. Boire, c'est ça aussi : c'est accueillir ce qui devait rester caché. De notre propre désir.
Il aimerait se faire pitié, ou horreur. Quelque chose. Mais rien. Que cette tranquillité absurde.
Il l'a inscrite au catéchisme. On ne peut pas demander aux enfants de ne croire que dans la spiritualité de Samsung.
A force de souffrance, par une alchimie émotive mystérieuse, le coeur génère ses propres éclaircies. Malheureusement assez brèves.
Les intellos de gauche adorent les Roms, parce qu'on les voit beaucoup souffrir sans jamais les entendre parler. Des victimes adorables. Mais le jour où l'un d'eux prendra la parole, les intellos de gauche se chercheront d'autres victimes silencieuses.
Vernon sait faire la différence : excité, c'est le bas-ventre qui palpite, amoureux, ce sont les genoux qui faiblissent.
L'âge se lit dans les yeux des autres, même quand soi-même on n'y pense plus.
L'âme est un navire imposant, qu'il faut manoeuvrer avec prudence.
Elle est islamophobe, au nom de la liberté, de l'égalité, de la fraternité. Les autres religions ne la dérangent pas. Elle est précise : islamophobe, mais pas raciste. Et quand elle ouvre les portes de cette intolérance-là, elle imagine que c'est au nom du bien du peuple.
C'est comme ça : vous êtes dressées pour prendre soin des autres. ça fait deux mille ans que ça dure, ça va pas passer parce que Simone a dit réveillez-vous.
Il ne s'agit pas d'opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l'air.
Souvent, les décisions les plus extravagantes se présentent sous le jour d'une tranquille rationalité.
Elle est comme ces gens en exil, qui rêvent de leur pays d'origine et ne le reconnaissent plus quand ils peuvent enfin y retourner : rien n'est comme dans leur souvenir.
Il n'y a qu'une seule façon de rester fidèle, c'est de garder une distance physique. Tant qu'on se tient à trois mètres du corps désiré, les chances que ça dégénère se réduisent considérablement.
Dès qu'on passe la porte du lycée de Valentine, on est pris à la gorge par cette atmosphère caractéristique des petites usines à gosses. Un mélange d'ennui et de chahut.
Qu'est-ce que les riches ont de plus que les pauvres ? Ils ne se contentent pas de ce qu'on leur laisse.
Là, tout de suite, je voudrais surtout aller m'acheter un camion pelleteuse, creuser un trou dans le sol et m'ensevelir dedans en attendant que le temps passe.
L'amitié, elle, ne supporte aucun arrangement. Elle réclame l'entière sincérité des deux parties. Prendre une bière et faire trois blagues, on est toujours sûr d'y arriver. Mais rencontrer un interlocuteur avec qui on puisse vraiment discuter est quelque chose de rare.
Ce que chacun fait, il le décide.
Ils aiment parler des femmes, les hommes. Ca leur évite de parler d'eux.
Nous ne parlerons jamais à égalité avec ceux qui n'ont jamais fait l'expérience d'une vie en tout point conforme à leurs rêves.
Passé un certain âge, on ne se sépare plus des morts, on reste dans leur temps, en leur compagnie.
Il s'acharne, et jamais ne s'affale sur une réussite.
Une gueule d'ange. Une âme de salaud. Un classique.
On vit avec l'idée qu'il peut se passer quelque chose de grave. On prend les transports en commun, on se met en terrasse pour fumer une clope, on va voir un concert. On va danser. Et on sait désormais que parfois, on ne reviendra jamais chez soi.
Psy faute d'avoir pu faire curé, elle était aussi rigide qu'un catho intégriste à qui on parlerait échangisme.
Tant qu'on n'exerce pas le pouvoir on n'a pas idée de ce que c'est. On pense que c'est s'asseoir à son bureau, donner des ordres, ne jamais être contrarié. On imagine que c'est une facilité. Au contraire, plus on s'approche du sommet, plus la lutte est rude. Plus on monte, plus les concessions coûtent. Et plus on doit en faire.
La médiocrité avait une voix, les commentaires de la toile.
Pourquoi certaines personnes s'acharnent à se démolir quand pour d'autres ça paraît si facile, faire les choses comme elles doivent se faire ?
La corde au cou, c'est les enfants, tout le reste est aménageable.
Ça se saurait, si ce que veulent les gens modifiait quoi que ce soit à la politique.
Ne jamais négliger une information qu'on vous donne, même si sur le moment elle vous paraît sans importance, toutes les clefs ont leur serrure, il suffit d'attendre.