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Toute la ruse des bonnes consciences revient à donner au pauvre comme une gracieuseté ce qui lui est dû comme un droit.
Vladimir Jankélévitch
La mort ! Cet objet, hélas ! si bien connu, et pourtant si inconnu, et par conséquent si méconnu, n'est-il pas le méconnaissable par excellence ?
Un mois de mai viendra peut-être où... les hommes se demanderont : comment ai-je pu avoir si peur ?
Oubliée de tous, perdue dans le lointain du passé, la vie de n'importe qui a été pour toujours, et jusqu'aux siècles des siècles, et jusqu'à l'extrême fin des temps, l'unique chance de réalisation de ce n'importe qui.
Le meilleur des mondes n'est que le moins mauvais.
Comment des années si courtes se fabriquent-elles avec des journées si longues ?
La ride est une allusion à la mort.
Quand on pense à quel point la mort est familière, et combien totale est notre ignorance, et qu'il n'y a jamais eu aucune fuite, on doit avouer que le secret est bien gardé !
L'homme est infiniment grand par rapport à l'infiniment petit et infiniment petit par rapport à l'infiniment grand ; ce qui le réduit presque à zéro.
Nous appréhendons l'instant mortel parce qu'il amorce une éternité de non-être dont nous n'avons aucune idée.
Trop de lucidité dessèche ; en sorte qu'une conscience délicate ne va jamais sans quelque aveuglement, sans l'ingénuité du coeur et la crédulité de l'esprit. C'est cette conscience que l'ironie des esprits forts impitoyablement pourchasse et neutralise.