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Les belles années sont celles que l'on partage avec les gens qu'on aime.
Yasmina Khadra
Le monde est géré par la Finance pour laquelle la paix est un chômage technique.
Je n'ai pas eu la chance d'évoluer dans un pays où l'on peut écrire, chanter et créer en toute liberté. Dans le mien, une censure traquait mes coquilles et mes hardiesses, prête à sévir à la moindre allusion suspecte.
Sachez juste ceci : le malheur vient de la grossière erreur de voir le monde tel qu'on voudrait qu'il soit et non pas tel qu'il est. Prenez les choses comme elles viennent et tâchez de les apprivoiser car la seule vérité qui importe c'est vous.
Lorsqu'on ne trouve pas un sens à son malheur, on lui cherche un coupable...
La sincérité n'a pas de talent ni de raffinement ; et si elle n'a pas l'élégance des flatteries, elle a au moins le mérite de ses convictions.
L'enfer, c'est les autres, certes, sauf que le damné a le choix des épreuves.
Rien ne dure. Ni la gloire. Ni la fortune. Ni les flatteries ni les adulations. Le monde n'est que leurres et incongruité. Et malheur à celui qui se laisse prendre à son jeu.
Donnez-moi une machine à écrire, une rame de papier et je conquerrai le monde.
Peut-être que les militaires étaient ainsi faits ; contraint de vivre loin de leur foyer, ils auraient développés une cuirasse qui les rendaient peu réactifs aux joies de la famille.
La loi du marché n'est que la forme moderne de la loi de la jungle.
Les terroristes croient qu'ils se battent alors qu'ils agissent avec la pire des lâchetés en abattant des innocents couchés par terre.
Une mère, c'est une présence que ni l'érosion du temps ni les défaillances de la mémoire ne peuvent altérer.
Lorsque deux êtres s'aiment, ils échappent aux contraintes et aux anathèmes ; l'amour apaise les dieux et ne se négocie pas puisque tout arrangement ou concession porterait atteinte à ce qu'il a de plus sacré !
Sans les feux de la rampe, j'habite la nuit, une nuit sans étoiles, sans rêves et sans lendemain. La peau que le serpent abandonne à l'issue de la mue me paraît moins à plaindre que la loque que je suis en train de devenir.
Là où l'amour sème, on récolte sans compter car tout redevient possible lorsque le coeur et la raison fusionnent.
Qui rêve trop oublie de vivre.
On peut tout savoir sur la vie et sur les hommes, mais que sait-on vraiment sur soi ?
Il n'y a pas de vérité irréfutable, il n'y a que des certitudes. Lorsque l'une s'avère être infondée, on s'en forge une autre et on s'y verrouille contre vents et marées.
Si l'authenticité repose sur du concret, la fausseté saura exactement quand lui emprunter cette touche de vraisemblance qui, conjuguée au bénéfice du doute, la rendra plus crédible.
On mange pour ne pas mourir de faim. On chante pour s'entendre vivre.
Tiens bon. Chaque jour est un miracle.
On apprend véritablement à haïr à partir de l'instant où l'on prend conscience de son impuissance.
Chaque homme est son propre dieu. C'est en s'en choisissant un autre qu'il se renie et devient aveugle et injuste.
La vie est une succession d'ambiguïtés et de bravades. On y apprend tous les jours, et tous les jours on efface son ardoise pour un nouvel exercice.
La quarantaine est un âge de raison, un atout majeur pour composer avec les défis. La conviction y est trop forte pour douter une seconde de son aboutissement.
Chez les femmes, ça se passe dans la tête. Elles ne sont prêtes que lorsque tout est rangé dans leur esprit. Elles sont maîtresses de leurs émotions.
Ce n'était pas une vie ; on existait, et c'est tout.
Aucun homme ne doit quoi que ce soit à une femme. Le malheur du monde vient justement de ce malentendu.
Ca s'invente comment, l'amour, tiens ? A partir de quelle recette ?
Il est des jours que les saisons renient. La fatalité s'en préserve, et les démons aussi. Les saints patrons s'y inscrivent aux abonnés absents, et les hommes livrés à eux-mêmes s'y perdent à jamais.
Seul l'amour est capable de nous venger des coups bas de la vie.
Dans le doute ambiant, lorsque la raison et le tort se neutralisent, la peur devient la forme la plus exacerbée de la reddition.
Il faut toujours regarder la mer. C'est un miroir qui ne sait pas nous mentir.
Les hommes n'ont inventé Dieu que pour distraire leurs démons.
En lisant ce magnifique roman, j'ai découvert un romancier talentueux, et depuis je me suis mise a lire ses livres, que je trouve plein d'humanité !
L'intégriste rêve d'une ouma une et indivisible qui s'étendrait de l'Indonésie au Maroc pour, à défaut de convertir l'Occident à l'Islam, l'assujettir ou le détruire.
Là où sévissent les hommes, le Seigneur est disqualifié. Ce n'est pas juste de l'accabler des méfaits que nous sommes seuls à rendre possibles.
L'amour est le privilège des nantis. Les crève-la-faim n'y ont pas accès. Leur monde est trop sordide pour seoir au rêve ; leur idylle est une imposture.
En Algérie, les génies ne brillent pas, ils brûlent. Lorsqu'ils échappent à l'autodafé, ils finissent sur le bûcher. Si par mégarde, on les met sous les feux de la rampe, c'est pour mieux éclairer les snippers.
La haine est la plus scélérate des concubines : elle drape ton lit d'orties, bourre tes oreillers d'insomnies, profite de ta somnolence pour s'emparer de ton esprit ; le temps de te ressaisir, et déjà tu es au purgatoire.
Le courage tout court, c'est de croire en soi.
Etre pauvre, ce n'est pas manquer d'argent ; être pauvre, c'est manquer de générosité.
Les yeux peuvent mentir, pas le regard.
Le silence est le plus cruel support de la panique ; il fait du doute une hantise, de l'obscurité une claustrophobie.
Pour qu'un coeur continue de battre la mesure des défis, il lui faut pomper dans l'échec la sève de sa survivance.
A force de gémir, nous avons perdu la notion des quiétudes. Brusquement, l'accalmie nous épouvante et nous doutons de tout ce qui ne nous menace pas.
Il a fait pas mal de guerres, de la Normandie à Dien Bien Phu, de Guernica aux Djudjuras, et il ne comprend toujours pas pourquoi les hommes préfèrent se faire péter la gueule, quand de simples cuites suffisent à les rapprocher.
Le seul moyen de lutte qui nous reste, pour refuser l'arbitraire et la barbarie, est de ne pas renoncer à notre éducation.
Une inspiration, c'est comme le fer, il faut la battre tant qu'elle est encore chaude.