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La richesse d'un homme n'est pas ce qu'il possède, mais ce qu'il laisse derrière lui.
Yasmina Khadra
Chaque génération adopte le chant qui lui convient. On n'échappe pas à l'air du temps.
Un attentat reste un attentat. A l'usure, on peut le gérer techniquement, pas humainement. L'émoi et l'effroi ne font pas bon ménage avec le sang-froid. Lorsque l'horreur frappe, c'est toujours le coeur qu'elle vise en premier.
Je n'ai pas besoin de chars ni d'avions, ni de bataillons chevronnés, monsieur le directeur. Donnez-moi une machine à écrire, une rame de papier et je conquerrai le monde.
L'Homme, ce prodige réfractaire à ses chances et fasciné par l'échafaud de ses vanités, sans cesse écartelé entre ce qu'il croit être et ce qu'il voudrait être, oubliant que la plus simple façon d'exister est de demeurer soi-même, tout simplement.
Aucune nation ne peut survivre sans mythe, et aucune jeunesse ne peut s'épanouir sans idole.
Les enfants sont la survivance de leurs parents, ce sont leur petit bout d'éternité.
Renoncer est la moins excusable des défections.
C'est un beau pays la France. Se rend-elle compte de sa féérie ? Elle ne se rend même pas compte de ses chances ; autrement elle mesurerait la déveine des autres nations.
La musique est l'unique talent que Dieu envie aux hommes.
On ne se rend pas coupable du tort que l'on nous fait, mais seulement du tort que nous faisons.
La vie n'est qu'un pari insensé ; c'est la façon de mourir qui lui sauve la mise.
L'aveugle n'est pas celui qui ne voit pas, mais celui qu'on ne voit pas. Il n'est pire cécité que de passer inaperçu.
Comme dit le proverbe ancestral, si tu fermes ta porte aux cris de ton voisin, ils te parviendront par la fenêtre.
S'il y avait une morale à l'existence, elle se résumerait ainsi : nous ne sommes que des souvenirs ! Un matin, on est là ; un soir, on n'est plus.
Le poisson rouge ne peut ramener la complexité des océans à la quiétude de son bocal.
A charité aveugle, mendiant trop gourmand.
Les kamikazes visent le coeur avant l'esprit. Il y a une stratégie derrière tout cela : semer la terreur et le chaos, créer un maximum de désordre.
Quand on passe par Alger, on traverse le miroir. On arrive avec une âme et l'on s'en va avec une autre, toute neuve, sublime. Alger vous change une personne d'un claquement de doigts.
Ma mère me disait que les dieux ne sont grands que parce que nous les regardons d'en bas.
L'Africain sait que sa vie est son bien le plus précieux. Le chagrin, les joies, la maladie ne sont que pédagogie. L'Africain prend les choses comme elles viennent sans leur accorder plus d'opportunité qu'elles ne le méritent.
Elle ne représente pas grand-chose en dehors de ce que tu représentes pour elle. Ce n'est qu'une subalterne. De plus, aucun homme ne doit quoi que ce soit à une femme. Le malheur du monde vient justement de ce malentendu.
Le temps passe et n'attend personne. Toutes les amarres du monde ne sauraient le retenir. Il n'a pas de port d'attache, le temps ; ce n'est qu'un coup de vent qui passe et qui ne se retourne pas.
Aucune force ne peut retenir un enfant qui court retrouver sa famille.
Il faut, bien sûr, lutter contre les terroristes avec une grande fermeté, mais il faut absolument viser la main qui les a nourris.
Né au coeur des champs, je retrouvais un à un mes repères d'antan, l'odeur des labours et le silence des tertres. Je renaissais dans ma peau de paysan, heureux de constater que mes habits de citadin n'avaient pas dénaturé mon âme.
Tout compte fait, je crois que mon tort était de n'avoir pas eu le courage de mes convictions.
Avec le temps, on finit par ne plus prêter attention aux choses comme il se doit.
Quand on a choisi un chemin, aussi compliqué soit-il, on le poursuit jusqu'au bout. Sinon, on ne saura jamais ce qu'il nous promet.
C'est aussi simple que cela. La vie est faite de hauts et de bas, et personne ne saurait en situer le juste milieu.
Que sont les mythes si ses amants sont incapables d'aller au delà d'eux mêmes, de braver la foudre du ciel, de renoncer aux joies éternelles pour un baiser, une étreinte, un instant auprès de l'être aimé ?
La littérature, c'est à peu près ça. Trouver une histoire à chaque chose et faire en sorte qu'elle suscite de l'intérêt...
Les âmes perdues ne sont pas celles que l'on croit. Et l'enfer, lui, n'est jamais où on l'attend.
L'amour est une délicieuse invraisemblance, un formidable chamboulement ; c'est un désastre merveilleux.
On ne dérange pas une femme qui pleure ; on s'en instruit.
Le soleil retroussait ses manches. La journée s'annonçait caniculaire.
La vie est un train qui ne s'arrête à aucune gare. Ou on le prend en marche ou on le regarde passer sur le quai, et il n'est pire tragédie qu'une gare fantôme.
Il n'y a rien de grave dans la vie, sauf le tort que l'on commet.
La chance, c'est comme la jeunesse. Chacun y a sa part. Certains la saisissent au vol, d'autres la laissent filer entre leurs doigts, et d'autres l'attendent encore alors qu'elle est loin derrière eux...
La femme est amour. Et l'amour est la plus belle tuile qui puisse tomber sur quelqu'un. Avant l'amour, y a pas grand-chose. Après l'amour, il reste plus rien.
Le monde est devenu daltonien. Pour les uns comme pour les autres, ou tout est noir ou tout est blanc, et aucun ne daigne faire la part des choses.
Si je devais mettre un visage sur la générosité, ce serait celui d'un Africain. Si je devais mettre un éclat sur la fraternité, il aurait celui d'un rire africain.
Ce n est pas le monde qui est tombé bien bas ; ce sont les hommes qui se complaisent dans la bassesse.
Ici, t'es aussi Dieu le Père. Tu fais ce que bon te semble. T'as raison, t'as tort, c'est pas important. Tu fais avec, tu fais sans, c'est pas important, non plus. Tu existes, et ça n'a pas de prix.
Si tu veux t'élever dans la hiérarchie des hommes, saute sur la première marche qui se présente.
A Jérusalem, on est très prudent le matin ; par superstition : ce sont généralement les premiers faits et gestes de l'aube qui façonnent le reste de la journée.
La littérature m'a appris que la vérité ne se négocie pas. Si je n'ai jamais mangé à ma faim, c'est parce que je ne mange pas à tous les râteliers.
La vie est un apprentissage permanent ; plus on croit savoir, moins on sait, tant les choses changent, et avec elles les mentalités.
C'est en l'amour que toute laideur se découvre une beauté.
Le monde des intellectuels est partout le même, aussi interlope et fourbe que n'importe quel coupe gorge. C'est une pègre à part entière, sans scrupules et sans code d'honneur. Elle n'épargne ni les siens ni les autres.