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Le temps, c'est comme les femmes. On ne peut pas s'y fier.
Yvette Naubert
Chacun est responsable de sa vie et de sa mort.
Même après qu'elles ont disparu, les choses continuent d'exister par le nom qui seul reste en définitive.
Quelle que soit la langue qui l'exprime, la prière est une humiliation ; la demande, une déchéance, la supplication, une indignité.
Le bonheur n'est pas fait pour les humains, selon toute apparence : s'il entre chez eux par une porte, ils s'empressent de le chasser par une autre porte.
La volonté du Seigneur est mystérieuse et imprévisible ; le Seigneur ne dévoile pas ses raisons aux hommes, et les hommes peuvent bien lui poser des questions jusqu'à la fin des temps, le Seigneur ne répondra que s'il le veut bien.
L'humanité se divise en deux catégories : ceux qui gardent leur sang-froid devant l'argent et ceux qui le perdent.
Insomnie. Singulier état où l'acuité des sens s'accroît, où les souvenirs s'accumulent jusqu'à devenir parfois intolérables, où le temps qui s'écoule pourtant au ralenti permet à la pensée de galoper follement.
La naissance est un acte sonore, une action qui engendre le bruit : chaque naissance est un cri qui se déroule, se répercute à travers la vie.
Peu importent les distances : la vie se charge de les anéantir et le temps ne connaît pas l'espace.
Les livres peuvent être aussi de faux amis, aussi trompeurs que les autres ; tout dépend de l'esprit dans lequel ils ont été écrits.
La peur incite à la cruauté. Et il vaut mieux être le bourreau que la victime.
L'avenir est un inconnu à toutes les dimensions. Mais le passé est un abîme où l'on risque à chaque pas de s'anéantir si on ne réussit pas à faire taire les échos.
Toutes les épreuves ont leur raison d'être et si on sait les accepter comme il faut, elles peuvent être salutaires.
Le désir est le plus éloquent des langages et le mieux compris.
Ce sont toujours les odeurs, les sons, les petits faits sans importance apparente qui sont les plus tenaces et qui, le plus souvent, empêchent les jours de sombrer les uns après les autres dans l'oubli.
Pitié. Ce sentiment qui n'a rien à voir avec l'amour. Il en est plutôt le contraire et il détruit tout autant celui qui le ressent que celui qui l'inspire.
Cette force que l'on appelle le rêve ; reflet dans le miroir des symboles du vrai visage de son moi.
Rien n'est plus important pour soi que soi-même.
L'alliance est "le sésame ouvre-toi" de la femme, mais aussi l'anneau le plus solide de la chaîne forgée pour elle par des siècles de servitude.
L'homme est incrédule par nature, pusillanime par habitude et ignorant par paresse invétérée.
C'est par des actes que les hommes naissent et meurent, non par des mots.
Nous portons tous la mémoire du passé même si, parfois, nous ne savons plus clairement ce que nous nous rappelons.
L'histoire s'est toujours écrite dans le sang des hommes et des femmes prêts à le verser.
Les livres sont peut-être, après tout, moins pernicieux que certains amis.
La trentaine, l'âge où la vie ne s'évalue pas en rêves mais en réalisations.
La nature est tout à la fois initiation et instrument de mort.
La violence est en nous ; nous la portons tous mais quelques-uns seulement la poursuivent jusqu'au bout.
La nature influe sur notre humeur et peut-être même notre caractère d'une manière subtile dont nous sommes plus ou moins conscients.
Peut-être que nous sommes nos pires ennemies, nous les femmes.
L'expérience de l'un n'est pas nécessairement le malheur de l'autre.
Rien n'est plus humiliant parfois que la pitié exprimée.