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La meilleure façon de se taire c'est de parler avec ses mains.
Yvon Rivard
Le paradis est le plus court chemin vers l'enfer.
La lecture commence les yeux fermés.
L'impossible est ce qui ne peut pas être et qui pourtant est.
Ceux qui s'enferment dans la souffrance le font pour se protéger de la sympathie d'autrui.
Voyager, c'est facile. Il suffit d'épouser une proue.
Le hasard est un choix inconscient, heureux ou malheureux selon qu'on accepte ou rejette l'événement dont il est le germe.
L'homme pense pour retenir la pensée qui d'elle-même se dissout.
La mort ne vient qu'à l'heure choisie par l'âme.
Foule : immense théâtre ambulant où chacun désespère d'obtenir un rôle qui lui permette d'en sortir.
Que peut le temps contre un homme nu qui médite seul, la nuit, face à la mer ?
Qu'est ce que je veux au juste, la connaissance ou la liberté ? L'une est-elle possible sans l'autre ?
Plus la misère est insupportable, plus on l'ignore.
S'accrocher au connu, c'est rester prisonnier de l'ignorance.
Il faut plus de lumière pour libérer un coeur que pour faire une aube, plus d'amour que de mots pour écrire à celles qu'on blesse...
Le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin.
Après tout, c'est peut-être cela la sagesse : l'impossibilité d'imaginer.
La prudence est le style des aveugles.
Celui qui retient la nuit s'y perd.
Le cauchemar est l'épreuve nécessaire du rêve, sa première incarnation.
Il y a peu de femmes qui résistent à ceux qui les font rire.
L'oisiveté est un miracle peuplé de songes décevants.
Rien ne menace la permanence des choses que l'imagination de l'homme.
La joie est un plaisir que la conscience torture. On appelle joie les plaisirs qu'on se refuse pour se donner bonne conscience.
Version humaine de l'ubiquité : faculté de n'être nulle part au même instant.
Les mots dissimulent plus qu'ils ne dévoilent.
On croit que la solitude est la meilleure façon de se connaître, c'est une erreur que la vie se charge, tôt ou tard de réfuter.
Le corps d'une femme est sa pensée.
La souffrance d'autrui, même lorsqu'on connaît la cause, est une porte verrouillée de l'intérieur contre laquelle on ne peut que frapper discrètement pour que l'autre sache qu'il n'est pas seul.
Toute écriture est fictive, même et peut-être surtout lorsqu'on s'efforce de raconter une vie. Il y a entre les mots et la réalité un décalage sans lequel écrire ne serait pas possible.
La femme est un mot qui se forme à distance.
Toute réponse est aussi une question.
La mort et la sagesse viennent à pas de tortue.
La parole, cette forme désuète de communication.
Au fond, quelle différence y a-t-il entre mourir brûlé et attendre que le temps allume cet autre bûcher qu'est la vieillesse, la maladie ?
Toutes les routes sont bonnes pourvu qu'on les suive jusqu'au bout.
Le silence est fait de paroles qui se taisent.
La prière n'est qu'un moyen de parvenir à la plus haute connaissance, à la fusion divine.
Les questions éludées vous attendent toujours quelque part.