L'averse cinglait le fleuve, pénétrait sa peau, modifiait sa couleur sa température, ses courants. L'odeur jaune s'était dissoute dans l'air gris. En surface du fleuve la pluie oblique produisait un halo phosphorescent. Autour d'eux les arbres flous avaient pris la teinte bleutée de végétaux aquatiques dont le vent, en leur imprimant des torsions révelait les tourments.