Tout est compensé ici-bas ; le malheureux souffre à vivre ce que l'heureux souffre à mourir.
Jean Antoine Petit-Senn
Riez, mais pleurez en même temps.
Comte de Lautréamont
Le métier de soldat est l'art du lâche ; c'est l'art d'attaquer sans merci quand on est fort, et de se tenir loin du danger quand on est faible ; voilà tout le secret de la victoire.
George Bernard Shaw
L'acte sexuel est dans le temps ce que le tigre est dans l'espace.
Georges Bataille
Il faut contraindre les hommes à être libres.
Jacques Toubon
L'aboutissement normal de l'érotisme est l'assassinat.
Julien Green
La forme même d'un outil d'apparence insignifiante pouvait avoir des répercussions presque à l'infini.
Junichiro Tanizaki
Les très faibles récoltes dans l'agriculture pèsent très significativement sur la croissance en France.
Michel Sapin
Les extrêmes marquent la frontière au-delà de laquelle la vie prend fin, et la passion de l'extrémisme, en art comme en politique, est désir déguisé de mort.
Milan Kundera
Oui, j'entendais, avec la finesse d'une ouïe tendue par la batteuse lointaine dans la campagne, gonfler et s'alourdir non point l'orge dans les épis, non point la pomme du Nord, mais le monde, le monde capitaliste gonfler pour tomber !
Ossip Mandelstam
Les slogans ont un pouvoir magique car ils renferment une part de vérité. Hélas ! une part seulement. Mais on les érige en dogme, d'où bien des malheurs et bien des excès.
Patrick Meney
Avec une maîtrise inouïe et un talent d'une miraculeuse précocité, le charmant bambin commença une série d'imitations accompagnées de gestes éloquents...
Raymond Roussel
Il n'est pas honteux d'être sot si on ne fait pas abus de la sottise.
Roger Mondoloni
Peut-on dire que nous avons apporté la culture aux Arabes, eux qui ont conservé pour nous les traditions grecques pendant le moyen âge ?
Simone Weil
Comme les vêtements sont posés sur des cintres dans les armoires, certaines femmes sont accrochés à des cintres invisibles chez leurs maris qui les utilisent en cas de besoin.
Taslima Nasreen
Par dessus cette couche de terre ainsi parsemée de la poussière et des os de cadavres décomposés, la ville, aux XVIIe et XVIIIe siècles, s'était développée en un enchevêtrement de plus en plus dédaléen de ruelles et de maisons malsaines, bousillées avec les poutres, le torchis et tous les matériaux dont on pouvait disposer, afin d'abriter les couches les plus viles de la population londonienne.
W. G. Sebald