Depuis qu'il fréquentait les Haïtiens de Paris, sa parole était moins heurtée. Peut-être parce qu'il n'utilisait pas sa langue maternelle, comme ça peut arriver de se sentir plus à son aise dans une langue autre que la sienne : les mots nouveaux, moins proches de notre corps, charrient plus de légèreté et s'envolent ainsi sans contrainte aucune, libre des blessures de l'enfance.