Le coeur, le coeur ? On emploie souvent ce mot, qui dit si bien ce qu'il ne veut pas dire.
Maurice Donnay
Les enfants sont comme les chiens : moins on veut les voir, plus ils vous collent.
Agnès Martin-Lugand
Aimer, c'est une grande affaire ; il faut avoir du courage pour aimer. Ce mot d'aimer, et la certitude que personne au monde ne se doutait de sa passion, la faisaient espérer malgré elle, quoi ? elle l'ignorait, et, par cela même, espérait plus facilement.
Alfred de Musset
A la vue imprévue de ce qu'on aime, on tremble.
André le Chapelain
L'avenir. Il n'est rien. Vous ignorerez à jamais ce qu'il peut vous apporter. Ses promesses sont vaines. De purs fantasmes.
Antoine Volodine
Point d'argent mieux placé que celui dont nous nous sommes laissé voler, car il nous a immédiatement servi à acheter de la prudence.
Arthur Schopenhauer
Si l'adversaire vous envoie le ballon directement sur la main et que l'arbitre, impitoyable, considère qu'il y a faute, ce sera dans votre surface de réparation.
Christophe Courtois
Il embrassa la dernière pensée de celle qu'il aimait et s'éteignit.
Elias Canetti
Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n'y a pas de signalisation.
Ernest Hemingway
En France, le provisoire est éternel, quoique le Français soit soupçonné d'aimer le changement.
Honoré de Balzac
Besançon est une ville assise dans l'intérieur d'un fer à cheval décrit par le Doubs.
Les plaques d'amiante, la bakélite noire comme la nuit, les peintures glacées captent la lumière des yeux, elle se nourrissent de cette lumière.
J. M. G. Le Clézio
Les jeunes poulets féminisés par action hormonale redeviennent mâles au bout de quelques mois.
Jean Rostand
Une piqûre d'épingle changerait vos propos sur le duel.
Jules Renard
Pinochet a été transporté par un Boeing Ambulance. Si, jeudi, dans le ciel, vous avez vu un avion avec un gyrophare rouge traverser les airs en faisant Papon, Papon, Papon, c'était lui !
Laurent Ruquier
Quand on a fait la Révolution de 89, on avait Rousseau derrière. Aujourd'hui, on n'a personne, et c'est la faute à qui ? Aux philosophes. C'est leur rôle de prévoir ou d'inventer une nouvelle forme de gouvernement ou d'institutions, et ils ne l'ont pas fait.
Michel Serres