Je comprenais maintenant ces innocents qui avouent aux flics un crime qu'ils n'ont pas commis, après des nuits de garde à vue, après des heures d'arguments, d'hypothèses et de preuves assénés par l'accusation. Ces innocents qui finissent par croire à la vérité énoncée par d'autres, qui en viennent à douter de leurs propres certitudes, celles qu'ils possédaient en entrant dans le bureau du juge.