Je connaissais bien François Mitterrand. Trois mois avant l'élection, je l'avais appelé pour lui parler de Coluche : "Il y a dans ce clown et dans son humour post-68 quelque chose de salubre." Mitterrand détestait Mai 68 qui, croyait-il, lui avait fait perdre cinq ans. Salubre ?, me répondit-il. Salubre est un mot des surréalistes et Coluche est effectivement leur descendant.